Témoignage de chantier intarnational

22/10/2013 17:29

Interview d’Hordel Biakoro-Malonga


Hordel BIAKORO-MALONGA est  scout et journaliste stagiaire à l’hebdomadaire “La Semaine Africaine”. Il a participé au Chantier International avec les Scouts et Guides de France. L’Espace  Volontariats a recueilli son témoignage.


Je suis scout depuis que je suis tout petit, cela fait plus de 13 ans. Je suis actuellement le chef de groupe Scouts et Guides de la paroisse Sainte Rita de Moukondo.

En quoi a consisté votre chantier ?

J’ai participé à un chantier international avec les compagnons de l’équipe d’Orsay en aout dernier. Le chantier a consisté à animer deux (2) camps de la Communauté Chrétienne pour l’Education Familiale (CCEF).  Le 1er camp a concerné les enfants de 8 à 16 ans à Kinkala dans le département du Pool au sud du pays (73 KM de Brazzaville). Le 2ème a concerné les adultes (18-25) à Owando département de la Cuvette au nord du pays (400 KM de Brazzaville).

Comment se sont passées vos rencontres ?

«L’homme apprend toute la vie et découvre chaque jour qui passe d’autres cultures, d’autres peuples», la célèbre locution dit vraie. En travaillant avec les compagnons, je me suis ouvert à un monde qui jusque-là m’était peut-être ou presque hermétiquement fermé. Celui d’une vie rythmée au quotidien par le scoutisme et le guidisme «made in France». Le tout dans une ambiance fraternelle sans barrières raciales, continentales et culturelles. Sitôt rencontrés, sitôt nos regards ont été conciliants. La facilité de contacts avec les compagnons sortait d’ordinaire. Elle annonçait déjà un séjour très mouvementé orienté vers une série d’échanges culturels qui nourrissent les idées au-delà de tout clivage. Journées et soirées folles, nous avons passé ensemble. Main dans la main, nous avons travaillé. Une chaine aux maillons inséparables, nous avons créé. Quels que soient les problèmes, nous avons toujours été solides comme une fondation: on se retrouvait et parlait de ce qui n’allait pas.

Que retenez-vous de cette expérience ?

Après cette chaleureuse mise en route, le camp s’est déroulé dans un partage de culture «sans économie». Le camp avait tellement hanté les esprits, au point ou à l’heure de faire les valises pour Brazzaville, tout le monde fondait en larme. Le temps était court, il était passé plus vite que prévue. Et moi, nous, on n’avait pas encore fini notre appétit. La séparation avait laissé un gout amère à tout un chacun, mais sans jamais briser le lien qui nous unissait.

Votre  plus beau souvenir ?

Les souvenirs, se comptent en centaines, difficile de vous les partager tous.  Mais de tous, le plus  reste la visite dès leur arrivée aux Brasseries du Congo initiée par l’Espace Volontariats… Une première pour eux car même en France ils n’ont jamais visité une brasserie, mais aussi pour moi. Jamais je n’avais imaginé visiter les locaux de cet établissement de production de boissons au Congo.